France Travail : la CGT et la FSU quittent la séance de « négociation » intéressement d’entreprise !


Intéressement en lieu et place d’une augmentation des salaires : la CGT et la FSU quittent la séance de « négociation » intéressement d’entreprise !

Aucun moyen n’est prévu dans le budget 2025 pour une augmentation des salaires et traitements. Les agent.es de droit public n’ont toujours pas vu la couleur de la revalorisation des grilles indiciaires, revalorisation pourtant bien maigre et les agent.es de droit privé ne peuvent se satisfaire des +1,75% gagnés par notre mobilisation du 5 décembre.

A la place de ces justes et nécessaires augmentations, la DG convoque une nouvelle fois les organisations syndicales pour « négocier » les critères et le montant de la prime d’intéressement. Ces critères s’appliqueront aussi pour déterminer le montant du CCV (complément collectif variable) des agent.es de droit public.

La CGT et la FSU rappellent leur opposition au principe de l’intéressement, principe antagoniste aux missions et valeurs d’un service public qu’est France Travail.

La CGT et la FSU dénoncent la mise en concurrence des établissements entre eux et des personnels entre eux.

L’intéressement est exonéré des cotisations sociales et pèse donc lourdement sur notre salaire socialisé (retraite, maladie, accident du travail, formation). Cette prime participe au détricotage du système de protection sociale universel issu du CNR, Conseil National de la Résistance.

Par ailleurs, elle inverse la charge de la responsabilité et fait peser sur les agent.es le poids de l’atteinte des objectifs sans se poser la question des moyens mis à disposition pour les atteindre. Evoquer des taux de satisfaction des usager.es alors que tous les services souffrent de manque de personnel est un moyen de faire pression sur les collègues et de les rendre responsables de la non-atteinte des objectifs.

Nous rappelons à la direction générale que, quel que soit notre lieu de travail, quel que soit notre métier, nous participons toutes et tous activement à rendre les missions de service public qui nous sont confiées. Montrer du doigt des collègues est intolérable de la part d’un service public. Les responsables de l’insatisfaction des usager.es sont les politiques gouvernementales en matière de destruction des services publics, dont le nôtre, en matière de politiques de l’emploi orientées uniquement vers les besoins des employeurs, en matière de traitement du chômage toujours revu à la baisse. Et la Loi dite pour le Plein Emploi accélère la privatisation de nos missions, accentue la dégradation de nos conditions de travail et le service rendu aux usager.es.

Prime de partage de la valeur, prime d’intéressement, prime de management : voilà ce que propose la direction depuis des années. Ces primes justifient des non-augmentations de salaires et de traitements. Notre pouvoir de vivre baisse d’année en année.

Pour la CGT France Travail et la FSU emploi, les sommes allouées aux primes doivent être intégralement reversées pour permettre l’augmentation des rémunérations de toutes et tous

Pour la CGT France Travail et FSU Emploi, la seule mesure qui s’impose est une augmentation générale des salaires et traitements !

 

Toutes et tous en grève mardi 1er avril !




FSU_EMPLOI_ET_CGT_QUITTENT_NEGO_ACCORD_INTERESSEMENT_ENTREPRISE_FRANCE_TRAVAIL_26MARS2025